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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
13 février 2006 1 13 /02 /février /2006 20:15
Comme tout couple sain et digne de ce nom , nous avions décidés Julie et moi de nous séparer parce que cette dernière avait peur de trop s’attacher a moi .
Je harcèle Larousse et consorts pour qu’ils révisent la définition de cohérence depuis tellement longtemps …
 
Comme tout bon mec rejeté , je décidais de m’inventer une petite amie afin d’attiser la jalousie de ma nouvelle ex . Une méthode comme une autre , c’est a dire totalement inefficace . Surtout quand on s’y prend avec comme un pied , ce qui fut bien sur mon cas . 
 
Afin d’être crédible , il me fallait lui trouver un prénom : il m’était déjà arrivé par le passé de me passer de ce type de détail , mais on ne rend pas jaloux une fille en lui disant :  « j’ai une copine , dont j’ai oublié le prénom , qui est infiniment mieux que toi ! » . Dans le meilleur des cas , elle hoquette de rire chaque fois qu’elle vous voit par la suite , dans le pire , elle oublie votre prénom . Ces 2 solutions sont également conciliables …
 
Des lors  , quand Julie me demandait le prénom de ma nouvelle copine , je n’avais bien évidemment absolument pas réfléchi a la question , et dans un numéro d’improvisation exalté, j’arrêtais mon choix sur Cécile , choix dicté par le fait que j’avais récemment sympathisé avec une Cécile a la fac avec qui il m’arriva même de réviser des cours .
...Efficacité relative de ces révisions , je ne savais pas qu’on pouvait avoir autant de notes en dessous de 5/20 en une session … aucun Français n’avait subit un tel échec depuis Azincourt (j’ai hésité a taper sur Napoléon III , mais on prendrait cela pour de l’acharnement) .
 
Bref . Une période de quelques semaines s’instaura ou je voyais , en secret de Cécile (celle de mon imagination , pas la vraie !) , mon ex qui savait apprécier ce geste que je faisais pour elle (je lui avais dit que Cécile ne pouvait pas la blairer , tellement jouissif de faire dire par un personnage imaginaire toutes les rancœurs exacerbées pendant des mois …) .
 
Après qu’il soit arrivé l’inévitable (une veille d’examen que je passais dans le lit de mon ex) , je décidais de « rompre » avec Cécile . Et bien évidemment d’en avertir prioritairement Julie , elle avait bien mérité ça …

Hop ! J’attrapais mon portable et tapotais « j’ai quitté Cécile , je n’attends aucun commentaire de ta part » et l’envoyais . Sauf que au moment de l’envoyer … j’ai machinalement sélectionné le nom de la vraie Cécile , qui a du  me prendre pour un tarré (je rectifie : qui m’a pris pour un tarré) en recevant ce message grotesque .
 
Elle ne m’a plus jamais parlé , mais je ne saurais dire a quel point j’ai traîné depuis ce jour une jolie réputation de mytho a la fac …
 
Réputation injustifiée , de ce fait .

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12 février 2006 7 12 /02 /février /2006 20:14
Samedi soir , 22h . Une ombre sort d'un bâtiment obscur , quelque part près de la place Wilson ...
 
J'ai passé la journée a , entre chaque appel bénin (« Il y'a une dispute en face ! - Cad madame? - Beh le fils tape sa mère avec quelque chose que je n'ai pas identifié avec mes jumelles ... ») , me dire que j'avais une tête de détenu récidiviste évadé d'Alcatraz par de poisseux égouts ...
... je ne sous entends pas par la que j'en connais des propres , c'est juste une remarque .
 
En soit , il n'y avait rien de gênant a ce que j'exhibe a nouveau ma tête de malfrat (après tout , Manon n'avait pas hurlé a l'agression en me voyant la veille , même si l'envie semblait la tirailler) , mais je devais retrouver Jenny , qui est habituée elle a voir plus du beau monde que du clochard mal fagoté . Allons , j'allais faire un effort .
 
Plan Nicodrillon . Un shampoing , un peu de gel (comprenez : pas plus de la moitié du pot) et un rasage de près (comprenez : au rasoir électrique pour qu'il ne me reste pas plus de 5mm de barbe) .
Et voilà ! L'illusion était presque parfaite une fois mes chemise et veste Esprit sur mes épaules,  seulement presque car j'avais eu la flemme d'enlever le t-shirt que je portais dans après midi ...
 
Il ne me manquait que la gourmette pour avoir la tête du parfait con ... pardon , du parfait petit étudiant en droit a tendance kéké (la majorité du genre , pléonasme en somme) . Et la liasse de billets qui dépasse de la poche , aussi .
 
Après un bref passage par chez moi , c'est a dire le temps de vider quelques verres de Vodka qu'une amie m'avait demandé de lui ramener d'Espagne (Si j'avais su , je « lui » aurais plutôt ramené du J&B , suis pas fan de Vodka ...) , nous partons pour la couleur de la culotte , endroit auquel je reprocherais toujours qu'il ne soit pas vendu a l'entrée des petites mitraillettes histoire de savoir comment riposter au regards assassins des kékés , les vrais ceux la .
Un sas de décompression a la sortie serait aussi apprécié ...
 
N'ayant pas tenu plus de 15 minutes dans ce cloaque , j'ai entraîné avec moi Tom (descendu sur Toulouse pour échapper au froid nordique régnant sur Lille) et le pote que Jenny avait embarqué avec elle , laissant cette dernière avec une amie qui avait réussi en l'espace de 5 minutes a me créer un début d'ulcère quand au moment ou Jenny me présentait , elle lui répondait « Je le connais . De réputation ... » .

... Je songe a changer de ville ...
 
Nous avons pris la direction du Bar Basque , et celui ci étant aussi plein que Eltsine dans ses bons jours , nous sommes partis pour le Gates , qui lui était aussi vide qu'une épicerie d'Allemagne de l'Est en 1988 , disons .

On a fini par attendre patiemment que les filles sortent de leur refuge nauséabond . Ayant eut un frisson d'angoisse a l'évocation du lieu qui les tentait , je tentais une manoeuvre audacieuse:
« - Vous voulez aller au Cube ? On en revient , ils refusent du monde ! (Nico)
- Ah zut .(amie de Jenny)
- On va peut-être aller vérifier (Jenny , pas née de la dernière pluie , et qui me connaît trop) »
J'ai imploré le tout puissant de se rattraper de son dernier tacle en faisant que le Cube soit plein : je ne l'ai jamais vu aussi vide .
 
Il faudra quand même qu'un jour cette raclure me dise ce qu'elle a contre moi ...
 
Nous avons donc trainé une heure au Cube , le temps pour moi de calmer mon ulcère en me martelant de « après tout , même si elle me connaît de réputation , celle ci peut être positive non ? » et que Diane et Manon nous rejoignent , lassées d'attendre pendant des heures que le pote qu'elles voulaient voir se produise sur scène . Il a commencé a jouer 10 minutes après leur départ ...
 
Nous avons pris le prétexte fallacieux d'une petite faim passagère (je n'avais pas encore mangé du samedi ... ah pardon , a 00h30 il paraît qu'on change de journée . Je rectifie : je n'ai pas mangé du samedi) pour nous échapper du Cube . Tom et moi avons ensuite pris la direction du X Club , ou plutôt celle de Fermat dans un premier temps pour y accomplir un rituel sacré (si vous deviez aller a Fermat un de ces jours : ne vous appuyez sous aucun prétexte sur le portail ...) , puis celle du X Club , une boite devant laquelle je suis passé négligemment des années durant ...
A tord : je n'ai jamais vu autant de jolies filles au mètre carré de ma vie .
... je risque de bouder le planet rock pendant quelque temps : je ne me déboîte certes plus l'épaule , mais je ne suis pas passé loin de me déboîter la tête a la tourner dans tous les sens ...
 
Histoire de prolonger agréablement cette soirée au Kéké-Land , ne restait plus qu'a choisir entre finir au 7 , au Purple ou chez Mr Carnaval , que je raserais quand même en priorité sur les 2 précédents si je devais choisir .

... C'est bien évidemment l'endroit ou Jenny a voulu continuer la soirée .
 
Rien qu'en voyant la tête du videur , déjà l'envie me prend de courir loin , très loin de cette abomination de boite . Il s'amuse dans un premier temps a faire rentrer « des habitués » (comprenez : les fameux types qu'on rencontre au détour d'un couloir le lundi matin et qui ne savent que dire « j'ai été a Carnaaa samedi , c'était d'enfeeer » et que l'on regrette de ne pas avoir rencontré plutôt au détour d'un peloton d'exécution , par exemple) , puis fait mine de lancer un regard désespéré du genre « pitié ? Il n'y a vraiment rien d'autre a faire rentrer que ces 2 loosers ? » , et enfin nous laisse passer le "point de contrôle genre Berlinois" , en lançant un soupir aussi long que l'éternité (qui est surtout longue vers la fin , comme le faisait justement remarquer feu le regretté Talleyrand) .
 
Une fois a l'intérieur , je regrette déjà de ne pas m'être fait jeté par le videur : je tombe sur toutes les têtes que je tente parfois avec succès d'éviter dans la semaine . Ambiance coincée et regards lourds ,  j'ai tenu un peu plus d'une heure avant de fuir avec des frissons d'horreur me parcourant le dos .
 
J'ai peut-être une chance de ne pas finir kéké , dans le fond ...
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11 février 2006 6 11 /02 /février /2006 20:12
C'est fou comme 30 secondes dans une vie peuvent amener quelques années plus tard a agir inconsidérément ...

Alors que je devais frôler les 7 ans et que je n’avais qu’a peine troqué ma peluche Nini (une souris que mes parents ont du racheter une dizaine de fois , je l’oubliais partout) contre une Game Boy première génération (c’est sans doute ce que l’on appelle l’évolution , ndrl) , nous avions été invités chez des amis de mes parents qui avaient réussi a avoir une fille sur un coup de chance (ils avaient du s’y reprendre a plusieurs fois quand même) .
 
Je n’avais pas a l’époque cette étrange réputation de prédateur qui me colle de façon totalement injustifiée depuis quelques années , ce qui fit que j’eusse le privilège de dormir dans la chambre de la demoiselle , qui faisait allègrement 6 ans . Bien comptés …
 
Aaaaah … ce bel age ou petits garçons et petite filles répètent innocemment -et bêtement , aussi- ce qu’ils entendent dans les séries Z …
C’est ainsi que cette nuit la , Camille me dit avec sa petite voix zozotante (il devait lui manquer une dent ou deux)  « j’ai un amoureux , il est actuellement dans ma chambre » .
C’est mignon la jeunesse …
 
J’ai été horriblement désappointé le lendemain de voir que finalement la Camille préférait tenir compagnie a ma sœur plutôt qu’a moi et a ma Game Boy .  Ca valait bien la peine de me dire que j’étais son amoureux , tiens …
 

Les années passèrent .
 

J’avais beau avoir 17 ans , je n’avais pas tellement plus de maturité cet été la que lors des 17 précédentes années , mais j’avais en tout cas lâché ma Game Boy , ce qui en soit ne pouvait qu’être une bonne chose . 
Cet été la , je revis par un hasard déconcertant la fameuse Camille (qui ne zozotait plus ou presque) , et bien que mon premier mouvement fut de me sentir attiré par sa cousine (qui avait le même chapeau que Madonna dans « don’t tell me » , mais aussi d’autres arguments non négligeables) , le « j’ai un amoureux dans ma chambre » se mit idiotement a raisonner dans ma tête : pas que je lui accorde la moindre importante , mais surtout que j’avais une revanche a prendre sur ce bide du passé .
 
Si seulement je pouvais formater ma mémoire …
 
J’arrivais a l’attirer (sans jeu de mot) sur Toulouse quelques mois plus tard , pour les vacances de la Toussaint . Dieu msn messenger était passé par la au préalable , et comme tout bon mec qui se respecte , je m’étais laissé aller a accorder quelques importances a des allusions vaseuses que nous avions pu faire , et j’avoue que mon imagination avait tourné a plein régime sur un certain nombre de détails relatifs a sa venue : ou elle dormirait (autrement dit dans mon lit) , comment je la draguerais (sous entendu : en un tour de main , toujours dans ma tête je le reprécise) , ect …

(…)
 
Elle a passé son séjour dans la chambre de ma sœur , et ces 2 andouilles se sont liées pour me trouver tout les sobriquets synonymes de macho possibles et imaginables .
 
Que je ne mette pas la main sur le connard a l’origine de la théorie sur l’effet papillon , il n'aurait plus la possibilité de se poser la moindre question existentielle .
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10 février 2006 5 10 /02 /février /2006 20:10
Lille, Décembre 2005
 
L’essuie-glaces fonctionne pourtant il ne pleut plus. Je ne sais pas pourquoi mais ce bruit régulier m’exaspère. L’habitacle de la voiture est étouffant. Une chaleur insupportable pour moi qui porte encore mon manteau et mon écharpe et qui suis comme engoncé sur ce fauteuil trop rapproché du tableau de bord.

Entre hier soir et ce matin il (le nouvel employeur , ndrl) a trouvé le temps de faire laver la voiture. Il m’a pourtant déposé à l’hôtel après vingt heures. Il n’a donc pas de vie de famille cet idiot ?
Je suis dans la voiture depuis deux minutes. Comme à un enfant qu’on dépose
à l’école on demande de réciter la leçon du jour, il me demande, à brûle-pourpoint, de lui donner le texte  de loi sur l’amiante dans les bâtiments publics.
 
C’est le meilleur moyen pour que je ne le sache plus et que se brouillent, dans ma   mémoire, tous ces textes et décrets que j’ai regardés hier dans mon lit en même temps que je visionnais un mauvais film à la télévision tout en téléphonant  à Toulouse et sans doute en cirant mes chaussures.

Le ton est insupportable. Ma colère monte au diapason de son discours : « cela fait huit jours que vous êtes là, il faut mettre le turbo, il faut se poser les bonnes questions, vous devriez connaître ces textes, hier vous avez confondu la loi sur le plomb dans les revêtements et celle du plomb hydrique, ce n’est pas sérieux, à votre âge… ».
 
Soudain je serre le frein à mains. La voiture chasse de l’arrière mais il redresse. La voiture qui nous suit klaxonne furieusement. « Vous n’avez pas à me parler comme ça, vous m’entendez ? je vous interdit de me parler comme ça » dis-je hors de moi.
 
Un peu estomaqué de ma réaction il reprend vite le dessus et continue sa litanie de reproches auxquels il ajoute cette perte de sang froid qu’il interprète comme une impossibilité qui serait mienne d’accepter la critique. J’ai repris mes esprits, je le regarde froidement et me demande silencieusement si je le supporterais encore longtemps. Dans ma tête s’agite les pensées les plus étranges : à quelle heure le prochain avion pour la ville rose ? et si je lui donnais un énorme coup de poing ? (devant un tel abruti Papa ne se serait pas posé la question longtemps), le maigre salaire qui est alloué au poste vaut-il la peine d’accepter de travailler avec cet abruti ? est-ce digne « à mon âge » d’accepter d’être traité comme ça ? si je pars séance tenante que pensera Catherine ? et Patrick ? Il m’a laissé réfléchir et semble disposé à se taire. J’en profite pour regarder la ville.
 
Elle est d’autant plus belle que mon guide se tait enfin.
 
Etant d'humeur exécrable , j'ai préféré laisser la parole a Nico Senior ...
Petite ressemblance dans le style , non ?
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9 février 2006 4 09 /02 /février /2006 20:09

J'avais écrit il y'a quelques années dans mon agenda une anecdote sous ce titre un brin racoleur ...
 
J'étais aux vendanges , et désespéré d'être privé de toute source musicale (je n'avais pas alors eu l'occasion d'étrenner -qui a dit exploser ?- mon premier lecteur mp3) , j’avais réussi a dénicher un vieux lecteur de CD chez mon employeur : j’allais enfin pouvoir écouter mon « Over My Shoulder » (j’étais en manque) .
 
... Le lecteur de CD a évidemment et systématiquement refusé de marcher entre mes mains , mais rassurez vous , mes amis ont pu écouter eux du Mike and The Mechanics tout leur saoul, le lecteur ne faisant que de la discrimination négative à ma seule encontre .
 
Heureusement qu’un maillet ne traînait pas dans le coin , il aurait pu être la cause d’un froid entre moi et mon employeur .
 
(...)
 
On me prend pour un maladroit . Ce n’est certes pas une réputation totalement usurpée , mais je tiens a dire pour ma défense que je suis également maudit . Si seulement je mettais la main sur ce sorcier vaudou qui me persécute …
 
J’avais la possibilité de descendre a Paris quand je le voulais , et pas n’importe ou ! Une tante me prêtait une petite chambre de bonne , qui en dehors du fait qu’elle aurait rendu un non fumeur asthmatique après qu’il ait affronté les 6 étages qui y menait , avait l’avantage de se trouver en plein Montparnasse .
 
Ayant commis quelques impairs a Toulouse , j’avais choisi de m’exiler là-bas histoire de me faire quelque peu oublier (et surtout de ne pas me faire exécuter par l’oncle d’une copine revancharde , qui avait quelques antécédents en la matière …) . J’avais quand même proposé -pour m’absoudre- a la dite copine de venir me rejoindre à Paris.

… ce qu’elle n’accepta que 5 minutes avant que je monte dans mon avion .
Filles et cohérence ne font pas toujours bon ménage . Mecs non plus , d’ailleurs .

La semaine s’écoula fort joyeusement , et je me disais que j’avais une chance de repartir de Paris sans avoir donné le flanc a la moindre critique de la part de ma famille . De l’inédit , en somme .

(...)
 
Dernier jour .

Pendant que je range la chambre , ma copine prend sa douche . C’est alors que j’entends cette phrase si délicieusement prononcée : « Nico ? Je crois qu’il y’a un problème … » . Jolie litote ! Les habitants de la somme se sont demandés il fut un temps si les Parisiens ne les inondaient pas avec leurs surplus d'eaux : qu'ils ne cherchent plus . Ces eaux devaient venir de quelque part du coté de Duroc , Paris 15eme ...
 
Les chambres de bonnes n’ayant pas été équipées par Hausmann -il a beaucoup baissé dans mon estime depuis ce jour- de salle de bain , celle-ci n’avait pas une évacuation d’eau normale , c'est-à-dire que l’eau était évacuée … vers le haut (oui , les appartements des Poiriers sont aussi compliqués que leurs propriétaires) . Newton ayant constaté après avoir pris une pomme sur la tronche l’attraction terrestre (il lui aurait été moins douloureux de simplement m’observer marcher -ou trébucher , selon les points de vue- pendant une journée), l’eau ne s’évacua plus quand la pompe mécanique rendit l’âme a l’occasion de cette douche de trop .

Je ne demandais pas grand-chose , pourtant ! Juste que cette fichue pompe attende la douche suivante pour rendre l'âme !
 
Alors que je voyais l’eau se répandre dans la chambre de bonne , mes yeux se perdaient dans le vague en imaginant les cruelles attaques dont j’allais faire l’objet :
- Il est comme son père , il casse tout !
- Je leur avais bien dit de ne pas lui prêter la chambre de bonne …
- Ce pauvre Nicolas n’ira jamais aussi loin que son cousin , qui a réussit lui !
- De toute façon , il n’est pas fait pour les études .
- Quelqu’un veut un café ? (ah pardon , hors sujet)

Dans un sursaut d’énergie désespéré , je tentais d’endiguer l’eau qui continuait a couler , la copine ayant jugé opportun de se rincer les cheveux ("tu comprends , au point ou on est") … pas de serpillière , pas de sceau … j’ai pris ce que j’ai trouvé . C'est-à-dire les draps des lits …
 
Lâcheté sans le moindre doute , mais je n’ai pas été capable au moment de rendre les clés et a la question posée négligemment « ça va , vous n’avez pas eu de problème ? » , de répondre , après avoir fait un « glubs » douloureux , autre chose que « Non . Aucun problème » .

Ce n’est que le lendemain , et a 100km de Paris , que j’ai réussi a surmonter mon effroyable frousse et articuler sans claquer des dents « euh … j’y pense … j’ai eu un petit soucis , rien de grave , bien sur … » . J’étais blanc , ma tante est devenue verte . Il parait que mon oncle a vu plutôt rouge lui , surtout en voyant les draps moisir dans l’eau …
 
… Je n’ai plus jamais eu la petite chambre de bonne de Paris .

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8 février 2006 3 08 /02 /février /2006 20:07
Un gag qui me faisait hoqueter de rire comme une hyène en chaleur était quand Gaston , un jour de brouillard et de réveil douloureux , se trompait de bureau et atterrissait chez Ducran Lapoigne . En l’espace de 20 minutes , il leur faisait perdre un contrat de construction de pont et un ministre des transports s’en allait comme une furie , se décidant finalement pour la construction d’un tunnel …
On voyait alors Gaston parler avec un collègue des Editions Dupuis , lui assenant cette bonne parole : « rends toi compte , j’ai bossé sans faire exprès 20 minutes pour Ducran Lapoigne ! ».
Fin de l’introduction . Début de la Nicolade …
 
Hier soir , je me suis attardé après mon cour (ce qui est suffisamment rare pour être mentionné , d’autant qu’il faisait nuit) pour tenter de comprendre le tableau d’informations de mon groupe , ou devait se trouver l’horaire de mon TD de civil , que je n’avais toujours pas relevé (il n’était que temps ! Les Td avaient repris au plus tard la veille …) . Après m’être explosé les yeux dans le noir (la fac ressemble le soir a l’hôtel de Shining , et l’on croise parfois de sombres ombres …) a tenter de déchiffrer les hiéroglyphes qu’un fonctionnaire lilliputien et vicieux avait sadiquement rendu incohérents .
 
J’arrivais ainsi , après quelques joyeuses déductions et pensées amères (« putain les cons ! Ça ne leur ferait rien d’écrire sur papier fluorescent pour être lisibles par les retardataires invétérés ? ») , a la conclusion que mon td était le lendemain , a 9h30 .
Chouette …
 
8H30 . Yeux explosés (c’est marrant , j’ai un œil qui vire au rouge le matin …) , coiffure qui ferait peur au cousin machin lui même , halène de chacal ayant mangé une charogne vieille de quelques semaines , enfin bref … la routine , quoi .

J’arrive a la fac , et a travers mes yeux gonflés , arrive a trouver la salle de TD . Je me rassure même en reconnaissant quelques têtes … ciel ! des amis ! Il y’a donc une vie a UT1 !
 
Le chargé de td , après avoir fait les sommations d’usage (« un contrôle chaque semaine ! » -il aurait tout aussi bien pu rajouter « et votre tête bien en dessous de la corde  … »-) , commence a faire l’appel . Je ne sais pas si c’est le trauma que d’être éveillé en cette étrange heure matinale -alors c’est ça que l’on appelle le matin ?- , mais je commence a être vaguement inquiet (pour ne pas dire transpirant de tous les cotés , pourvu qu’une fouine ne le renifle pas) en voyant que la première lettre de la liste d’appel est un « r » .
 
Me retenant de crier au racisme (qu’est ce qu’il a mon nom ? vais lui voler dans les plumes a ce con la !) , je patiente gentiment jusqu'à la fin de l’appel pour faire remarquer que je n’ai pas été appelé . Ça donne ceci :
- Pardon monsieur , je pense que vous avez oublié de m’appeler … (dans ma tête « et je me suis fait violence pour me lever ce matin , alors ce n’est pas pour être marqué comme absent sur votre fichue liste d’appel ! »)
- Votre nom , monsieur ?
(ça c’est le moment dont j’ai horreur , dire mon nom en public - je pense que je n’aurais que très difficilement pu avoir un nom plus ridicule- , d’autant que tout le monde est systématiquement captivé par ce genre de mésaventure …)
- Nico Poi.
- … je vois bien un Nicolas , mais son nom commence par un « r » …
(il commence a me saouler avec ses airs et ses « r » , celui la)
- Bon , je viendrais vous voir a la fin …

Furieux d’avoir fait assister toute la classe a cet imbroglio au moins aussi prise de tête qu’un bouquin signé de la main de Sartre , je me murais dans un silence digne d’un vieux Stalinien évoquant les crimes communistes …
 
A la fin du Td , passablement déconcerté , je constatais avec le prof que je n’étais effectivement pas sur sa liste , et m’en allais d’un pas décidé chercher querelle a l’administration pour cette inqualifiable avanie dont j’étais l’infortunée victime . Encore une fois , dirais je .
 
Alors que je m’apprêtais a défoncer la porte du bureau du fonctionnaire objet de mes déboires, je me disais qu’un nouveau petit coup d’œil au tableau d’affichage pouvait m’éviter un ridicule auquel , certes , je suis accoutumé …
 
Enfer et damnation . Je n’ai td que demain a 12h30 …
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7 février 2006 2 07 /02 /février /2006 20:06
J’ai des mes plus lointaines origines été un non violent . Il parait que des la maternelle , la directrice s’en était alarmée et avait averti mon père que j’étais le souffre douleur des autres marmots parce que je ne me défendais pas . Il avait réagit en me frappant l’épaule (gentiment , n’appelez pas encore SOS enfants battus) et en me disant « Nico , je n’arrêterais pas tant que tu ne riposteras pas » . Les marmots ont compris par la suite leur douleur .
 
… Peut être mon père lui même aussi d’ailleurs , le jour ou l’œil injecté de sang (il était en train de faire une scène injuste) , je me jetais sur lui pour une bagarre épique . Epique , parce que l’on avait eu a peine le temps de se mettre sur la gueule que l’on dérapait sur le tapi et nous retrouvions les quatre fers en l’air .
Il a boité 4 semaines …
 
J’ai honte … mais cela faisait 4 ans que ça menaçait d’exploser . 4 ans d’attente pour 4 semaines de boîtages , c’est pas si méchant non ?
 
Il n’empêche , comme ce regrettable incident et la mort de Louis XVI (Audiard était un génie) ont pu le démontrer , il me faut un certain temps pour exploser au point de vouloir défoncer la tête de quelqu’un qui aurait pu m’énerver . Un facteur peut cependant me décider a accélérer les choses , que je sente que quelqu’un derrière moi soit près aussi a exploser et a me soutenir dans une juste croisade .
 
… j’ai connu trop de sombres défaites solitaires … La défaite collective est moins humiliante .
 
C’est ainsi qu’alors que nous remontions la rue Pargaminière , un de mes amis se fit « enquiquiner » (pour ne pas dire insulter de noms exotiques divers et variés) par 4 types a qui sa tête ne revenait pas … ça arrive , il est vrai .
atterrit … ce moment de bonheur ou j’ai vu Matt se jeter dans la bataille … je n’attendais que ça pour leur sauter dessus a ces gros cons …
On oublie vite la douce joie que de taper dans la tronche de quelqu’un qui vous a saoulé …
 
Sans pouvoir parler d’Austerlitz , puisque Friedland serait plus appropriée sachant que Matt a passé les 3 semaines suivantes avec un plâtre a la jambe (mais l’important reste qu'il se fit cela en tapant comme un sourd en rythme avec moi , façon Orange Mécanique - I’m siiinging in the rain - , sur le fauteur de trouble ...) , ce fut une victoire ne serait ce que par le fait que ce con la avait payé pour tout ceux qui m’avaient saoulé précédemment …
 
Disons , sur ces 10 dernières années .
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6 février 2006 1 06 /02 /février /2006 20:05
Contrairement aux idées reçues , je suis un fan de douches longues et chaudes , a tel point que je préfèrerais passer des mois dans le noir en cas de problème plutôt qu'appeler EDF , de peur qu'ils me disent "a propos , nous avons un rappel de facture pour vous ..." .
 
Les sacs de sable et les barbelés sont prêts a être dégainés a la moindre alerte .
 
Que l'on est bien sous sa douche ... Sans doute un des derniers endroits sur cette maudite planète ou je crois encore a cette vague illusion que l'on appelle "tranquillité" . Pourtant , des années durant , pour peu que ma douche dure plus de 5 minutes , mon père débarquait l'oeil injecté de sang pour défoncer la porte en grognant sauvagement "sors de la ou je te fais payer la facture !"
... L'eau dans les oreilles , il m'arrivait parfois de ne pas entendre , et donc de ne pas me jeter sur mon téléphone pour appeler Police Secours , au cas ou la porte céderait ...
 
Aujourd'hui , je peux savourer mes douches tout en me lançant une petite playlist de 5/6 mp3 qui font mon bonheur , quoique mes goûts musicaux ne semblant pas êtres totalement partagés par ma voisine du dessous au vu du délicat mot qu'elle m'a laissé dans ma boite aux lettres ...
 
Bien sur , ce n'est pas parce que je suis sous l'eau que je suis a l'abri d'emmerdes ... il m'est arrivé de pousser des hurlements a déchirer le coeur d'un Seillères parce que l'eau chaude s'était mue en eau glacée , mais bon , ce n'est que routine . De la même manière que je n'y peux rien quand le pommeau de la douche se dévisse d'un coup et me fracasse le pied en tombant ...
 
Je pense pouvoir dire que je n'y peux rien si le mur de ma salle de bain s'effrite un peu parce que je l'arrose allègrement , et avec amour .
 
... Sous la douche , personne ne vous voit gaffer ...
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5 février 2006 7 05 /02 /février /2006 20:02
Il y’a deux mois de cela , un ami m’avait appris que Stereophonic et Oasis allaient donner un concert commun a Toulouse , et que les places allaient êtres vendues des le lendemain . Etant quelqu’un d’extrêmement peu mesuré , je me jetais a la Fnac pour acheter des places des le lendemain 10h , au cas ou une armée en vadrouille aurait l’idée de faire une razzia des sésames des 10h15 …

J’avais acheté 4 places . Sur le chemin du retour , je commence a dégainer mon téléphone et a appeler Ben et Mat , pour leur proposer de me suivre au concert . Bien que se soit mes 2 meilleurs potes et que l’on ait sinon gardé les cochons fait au moins plusieurs fois le tour de mon quartier a poil des soirs d’été arrosés , nous n’avions jamais été en concert ensemble . C’est après avoir fait ce raisonnement que j’appelais Fanny pour lui proposer de prendre la 4eme place , et devant le peu d’enthousiasme auquel je me heurtais (c’était sans doute du pré conditionnement de ma part , réflexion faite) , je pensais que le concert entre potes uniquement était l’option a retenir … et revendais la 4eme place .

… j’ai passé un sale moment quand un mois après , Fanny m’a posé innocemment la question « ah au fait , il est quand le concert ? » …

Un concert , cela se prépare . Aussi me suis je pris largement a l’avance -Vendredi 3- pour demander a mon boulot de ne pas travailler l’après midi du Samedi 4 mais le matin . Cette frayeur quand mon boss a semblé hésiter du stylo a signer le changement d’horaire …

Ben et Mat arrivés vers 16h chez moi , nous avons commencé a boire un petit peu , histoire d’anticiper l’attente de 2h que nous allions devoir endurer dans le froid polaire du parking du Zenith (cherchez bien dans les livres de Géographie , c’est une zone connue mondialement pour sa dureté climatique …) . C’est fou ce que je trouve toujours facilement de bons arguments pour justifier une beuverie infâme en milieu d’après midi !

En arrivant sur place , nous découvrons avec plaisir que nous sommes dans les premiers , cad que seulement moins de 3000 abrutis font la queue devant les grilles gardées par des vigiles (que l’on verrait mieux a leurs mines dans des miradors) , queue qu’ils ont entamé joyeusement vers 15h . J’imaginais trop l’arrivée du premier gus : « Ouah , je suis trop fort , je suis arrivé le premier et je n’ai que 35h49 a attendre devant l’entrée » !

… pauvre naze , va .

Après 30 minutes de congélation et de méditation sur le thème « ça alors j’avais moins froid aux jambes avant de me les raser bêtement » , les files se mettent a avancer , nous contraignant a anticiper la descente de la bouteille que nous avions eu la prévoyance (ou l’indécence , a voir) de nous amener … remarque , on a pu prendre notre temps , nous avions évidemment choisi la file la plus lente , le vigile prenant très a cœur son métier …

… Encore un nostalgique de Pol-Pot …

Nous avons pris place dans la fosse , ou nous n’étions pas si mal placés que ça au moins jusqu'au début du concert , cad qu’a ce moment la encore , l’on pouvait avec un peu de chance tenter de respirer , par intermittences . Cela s’est un peu compliqué par la suite , d’autant que comme l’ont fait remarquer les nuisibles qui ont déclaré cette semaine que la taille moyenne des hommes n’est plus de 1m72 mais 1m76 -me faisant passer de « grand » a « petit » , je l’ai très mal pris … - , je n’étais entouré que de géants (le premier qui me traite de nain …) .

Tentant -en plus de ne pas succomber d’asphyxie- de ne pas périr de fatigue (3h de sommeil la veille , routine habituelle) , je m’appuyais un brin sur les épaules de mes potes , qu’ils ne soient pas la pour rien non plus …
Le concert a commencé , et j’ai pu participer a l’hystérie collective comme il se devait .

… mais sans blagues , j’ai eu l’impression , après 2 heures passées debout , que mon dos ne serait plus jamais récupérable .

On vieillit tous …
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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 20:01
J'ai parfois des idées farfelues . Souvent , quand je tourne en rond dans mon appart vers 4h du mat , et que j'ai aussi sommeil que si je devais me faire torturer comme un Walace le lendemain . Pas top , en fait .
 
Je ne sais pas si c'est d'avoir il fut un temps une copine qui voulait que je m'épile les poils de sourcils , mais j'ai pour une raison étrange une certaine aversion pour mes poils , qu'il m'arrive assez souvent de martyriser . C'est ainsi qu'en pleines férias de Bayonne , et légèrement éméché , j'avais montré a mes potes que les quelques poils qui avaient fait la fierté - ou la honte , au choix - de mes fesses faisaient partie du passé ...
 
C'était déjà ridicule , mais ce n'était qu'un début .
 
Une nuit récente ou je devais avoir oublié que je m'appelle Nicolas et non Nicole , il m'est venu le raisonnement hilarant , en tombant malencontreusement sur un film pas forcément recommandé par les jeunesses catholiques , qu'un mec pouvait être plus "attirant" pour une fille une fois débarrassé de tout poil sur ses jambes ...
 
Je jure de ne plus regarder que des documentaires scientifiques .
 
Alors que je ne faisais que commencer a martyriser une première jambe a coups de rasoirs bics jetables , rasoir électrique et rasoir Mach III (l'arme ultime) , je décidais rapidement d'abandonner le massacre , priant que s'il existe un tout puissant , il fasse que personne ne sache jamais rien de l'ignominie (il n'y a pas d'autre mot qui puisse convenir ... imaginez que j'avais la jambe rasée devant et pas derrière et que subsistait un périmètre d'irréductibles a la hauteur du genou ... un désastre ...)
 
Je ne sais pas s'il existe un tout puissant , mais si oui , c'est une sombre raclure ...
 
Vendredi soir , 22h . Soulagé d'enfin m'enfuir de mon boulot , je m'apprête a rentrer chez moi quand je comprend que la petite silhouette devant la porte était celle de ... Fanny , descendue de Poitiers par surprise .
Sur le moment , je me suis laissé aller a ma joie , inconscient de l'apocalypse qui me guettait .
Ce n'est que quelques minutes plus tard alors que les bisous fusaient que je me suis rappelé que pour la première fois de ma vie , et si je ne faisais rien rapidement , je risquais de perdre une copine sur crise cardiaque de cette dernière ...
 
J'ai été finir discrètement la macabre besogne ... adieu veaux , vaches , poils , couvées ...
... Connard qui se gausse la haut de m'avoir envoyé Fanny par surprise , t'as intérêt de te mettre a l'abris de ma rancune ...
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