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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
20 mai 2006 6 20 /05 /mai /2006 01:08
Dimanche Soir .
 
A peine rentré du boulot , il a bien fallu que je me décide a entamer ce que j’avais repoussé toute l’après midi , a savoir jeter un coup d’œil au dossier le moins consulté de mon ordinateur , un truc que je crois avoir nommé « cours » .
 
J’ai du retenir plusieurs fois les velléités de mon ordi de l’effacer lors de purges quasi Pol Potiennes …
 
Il faut savoir que entre stress pré examens et le stress d’être contraint par un devoir moral de ne pas faire l’andouille comme a l’accoutumée , je passe mes veilles d’examens a bûcher toute la nuit , m’accordant moins de temps de sommeil que d’ordinaire , c’est a dire le minimum du minimum syndical d’un pays du tiers monde surexploité par une multinationale particulièrement vénale .
 
On peut raisonnablement appeler ca une nuit blanche .
 
J’en étais encore a tirer au sort la matière sur laquelle j’allais plancher en premier (cette démarche me prend généralement plus de temps que la révision en elle même , ndrl) quand mes oreilles entendirent un son aussi familier que sonore .
 
… Il m’a fallu une dizaine de cigarettes -au bas mot- pour arriver a tenter de lire un mot sur deux sans prêter une attention disproportionnée aux gémissements de mon voisin , qui n’est donc et hélas plus célibataire .
(…)
 
Arrive Mercredi . Heures dormies depuis le début de la semaine , 6 . En comptant très très large …
 
Décidé a m’accorder un soir de repos , non pas au sens « repos de révision » mais a celui moins blâmable de «  y’en a marre de mon voisin qui a trouvé la femme la plus bruyante de France et sans doute d’Europe » (je songe a les enregistrer pour obtenir votre appréciation sur la question) , j’appelais un ami pour lui proposer une nuit de révision en coopération étroite , ce qu’il acceptait assez volontiers , étant aussi efficace que moi en mode révision individuelle .
 
J’admire sincèrement les gens qui arrivent a se mettre devant leurs cours et a ne plus en bouger . C’est fou le nombre de trucs divers et urgents que je trouve a faire a peine assis derrière mon bureau …
 
Après avoir dîné gargantuesquement bien chez mon ami (manger un gratin m’est aujourd’hui un luxe autrement estimable que de pouvoir narguer mes petits fonctionnaires de la poste en face de chez moi , et pourtant je me prive pas de cette royale possibilité …) , je me mettais en devoir d’entamer le chapitre révisions , qui promettait de durer une fois encore jusqu'à l’aube .
 
Il m’arrive de me comparer a la chèvre de Mr Seguin , ce qui n’est pas forcément fait pour apaiser mon égo angoissé au possible …
 
J’arrivais a peine a ma vitesse de croisière de révision (1 Min = 1 page , un record … En Septembre , je suis moins efficace et retombe a 2minutes . Peut être pour ca que ca marche mieux aussi , y réfléchir) quand dans un petit « clac » retentissant , je me retrouvais dans une pièce devenue aussi sombre que mes plus noires pensées .
 
Bon dieu , quelle était la probabilité que l’électricité saute dans tout un bâtiment a 1h du matin dans Toulouse , et que se soit celui dans lequel je sois venu me réfugier ? Je suis maudit …
 
(…)
 
J’ai du rentrer réviser chez moi , et ai passé une nouvelle nuit a chercher vainement a ignorer les sons me parvenant d’a coté .
 
Tout crime ne reste jamais longtemps impuni . J’ai reçu une trentaine de personnes le jeudi soir chez moi , faisant une soirée vengeresse et du genre plutôt bruyante , mon pote voisin (donc il y’en a , si si !) entendant la musique des le début de la rue quand il rentrait a 2h du mat …
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15 mai 2006 1 15 /05 /mai /2006 01:07
Dimanche Soir .
 
Nerveusement dans un état a faire passer Speedy Gonzales pour une souris complètement amorphe a l’idée de la semaine d’exams qui s’annonce particulièrement chargée , je suis rentré chez moi perdu dans de sombres , obscures et terribles pensées .
 
« Je fais d’abord la vaisselle ou je range ma salle de bains ? »
 
Alors que je passais le portail de l’immeuble , 2 pauvres neurones , survivants de l’hécatombe ayant eu raison des autres lors de mémorables ivrogneries précédentes , eurent le malheur de véhiculer dans ma tête l’information qu’il y’avait longtemps que je ne m’étais pas servi de mon vélo .
 
… Ce ne serait pas du tout mon genre de compenser un célibat se prolongeant indéfiniment par une affection hors du commun pour les vélos , j’ai juste eu envie de vérifier que le mien ne manquait de rien et qu’il allait passer une bonne nuit .
 
Ok , le célibat commence a me peser lourdement .
 
Des mon premier regard dans la cour , j’ai senti que j’allais avoir le plaisir de piquer une de mes gueulantes dont j’ai hélas le secret , et qui finiront par m’attirer définitivement l’hostilité de mes voisins .
 
Il est somme toute peut être présomptueux de croire qu’il n’est pas déjà trop tard .
 
J’ai commencé a m’exciter comme une brute a chercher partout dans la cour si un pauvre inconscient n’avait pas commis l’insoupçonnable erreur de signer l’arrêt de mort de sa porte qui risquerait incessamment sous peu de prendre feu comme un maquis corse en ayant pris la malheureuse initiative de déplacer mon vélo .
 
Damned . Rien en vue , mille sabords .
J’en aurais laissé tomber un Gerycan plein , tiens ...
 
Je suis remonté chez moi dépité , abattu au point de me demander si mon père me croirait si je lui servais un « le vélo que tu m’as donné ? Je suis en train de le faire customiser aux USA , ils me le renvoient sous 10 ans » , improbable mensonge pour ne pas avoir a justifier une insoutenable malchance persécutant mes infortunés vélos .
 
Je persiste a penser que le précédent aurait du résister a sa chute d’une grille de 3m .
 
Je dois concéder que je passe de façon assez ahurissante d’un état a un autre . Après 5 minutes de lamentations , je recommençais a hurler dans mon appartement « mais quel con ! On ne te l’a pas volé ton vélo , tu as du le laisser a la fac ! Abruti ! Idiot ! Crétin ! » .
 
Après avoir hurlé de quoi déclencher le plan Orsec rue Palaprat , je revenais sur ma conviction que la chose se trouve quelque part du coté de Pingouins Land (la fac , pour les non intimes) , et me demandais des lors si je ne l’avais pas laissé chez Ben .
(...)
 
Après avoir explosé mon téléphone contre un mur qui n’avait peut être pas mérité d’être victime de ma sainte colère -ne m’ayant somme toute , lui , pas mis en relation avec un irritant au possible répondeur- , je me reperdais en théories sur d’éventuels points de chute ou j’aurais pu dans ma distraction perdre un vélo , mes souvenirs confus et embrouillés avançant un nombre d’hypothèses indécemment scandaleux .
 
Comprenez maintenant que je perde ma carte bleue tous les 2 mois …
 
Sans doute le sursaut d’un 3eme neurone que je croyais pourtant décédé depuis des lustres , tout a coup me vint en tête la question « pourquoi as-tu un dimanche soir a 22h pensé a un vélo dont tu ne t’étais pas servi depuis 2 semaines ? » .
La question était si limpide que j’eus un doute sur ma paternité envers cette dernière .
 
Je n’ai pas encore totalement perdu l’habitude d’être le cocu de l’histoire …
 
Déconcerté par cette troublante interrogation , l’image furtive d’un vélo posé devant l’entrée de l’immeuble m’agressa alors plus violemment que la musique de cette vielle poivrote de Marianne Faithful , ce qui en soit reste un record édifiant , de mémoire .
 
(…)
 
Soit . Il faut croire que j’avais besoin de me vider les nerfs ce soir la …
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13 mai 2006 6 13 /05 /mai /2006 01:06
Particulièrement flatté de constater de par ma place sur Google a la recherche « crise de la vingtaine » que je suis détenteur du concept même , mais pour autant particulièrement vexé que la première place revienne a une bloggeuse qui a elle même développé le concept plus que je ne l’ai fait , je m’en vais me réattribuer ma découverte en l’explicitant un peu plus .
 
Je suis pas quelqu’un de super intéressant , alors si en plus on me pique mes rares idées …
 
De la même manière qu’une génération de parents a été traumatisée par le film Tanguy et depuis ne montre que difficilement a quel point elle aime sa douce progéniture , a moins qu’elle ne soit loin , nombre de mes semblables ont étés brutalisés par l’entrée en matière de « Confessions d’un homme dangereux » .
 
Que ceux qui n’ont pas la glaçante phrase « a 20 ans , le monde s’ouvre a vous , a 30 vous n’êtes rien » qui rebondirait d’une paroi a l’autre de leur désemparé cerveau lèvent la main .
 
… Merci .
 
Un changement insidieux se produit avec le passage de 19 a 20 ans . Dans l’inconsciente joie du moment , on ne se rend pas compte de l’ignominie sous jacente a cet évènement ô combien hélas fatidique , mais très vite , on se rend compte que 20 ans , ce n’est pas « l’indépendance » (sic) , « la liberté » (resic) et «la vie qui s’offre a vous» (personnellement , j’enverrais se coucher sans dessert le morveux qui m’assénerait de telles idioties juvéniles) .
 
Le fait est que des 20 ans , on paye d’avoir écrit sur une copie de physique quelques années plus tôt que le cheval blanc d’Henry IV éclairé par une lampe rouge serait vu rouge , ou vert par un daltonien (j’avais un prof qui me notait symboliquement par des 0.5 , jusqu’au jour ou il me mit un 1.5 commenté par un « en fortes progression ») ; on paye de ne pas avoir compris que les années 70 sont passées et que plus personne dans les années 2000 ne cherche a multiplier les relations mais plutôt a faire durer des relations , aussi foireuses soient elles (je dirais même que plus c’est foireux , mieux c’est . Contemporains , je ne vous ai pas compris) .
 
Moi , j'aurais plutot tendance a multiplier les relations foireuses , saisissez la nuance ...
 
Tout semble fait aujourd’hui pour me rappeler qu’il ne me reste que 6 ans pour avoir une situation professionnelle me permettant d’espérer que mes amis qui auront plus réussi me parleront toujours autrement qu’en cachette de leur futures femmes ; qu’il est probable que d’ici 8 ans et en partant du principe que je trouve d’ici 7ans une fille qui arrive a me supporter , j’aurais peut être un Nico Junior qui me réveillera en pleine nuit pour me dire « papa , lames de rasoir , pas bon » ; qu’il est , horreur , concevable que d’ici 5 ans je serais peut être lassé d’une vie dissolue et noctambule , et me coucherait a 22h30 après avoir regardé « La Grande Vadrouille » sur TF1 .
 
Grand dieux , ou est la corde ?
 
Tout cela peut sembler aussi exagéré que mes élucubrations devenues quasi quotidiennes .
Mais pourtant , je pense avoir ainsi désigné ce que je nomme la crise de la vingtaine . Alors que les années s’accélèrent a une vitesse au delà de démentiellement paniquante , je vois autour de moi des amis faire des projets dont j’espérais bien qu’il ne serait nullement question avant disons 20 ans , je vois le nombre de filles délurées chuter aussi rapidement que ne monte celui de filles sérieuses (un lien de cause a effet ? Je n’ose le croire) , et je sais aujourd’hui que contrairement a il y’a encore 2 ans , je n’ai plus un droit a l’erreur dont j’ai hélas et il est vrai plus que méchamment abusé .
 
Pourquoi tant de haine ? Pourquoi a 22 ans , bientôt 23 (Argh !) ais je une permanente impression d’être un lapin qui s’est aventuré au milieu d’un rassemblement de chasseurs en mal de sanguinolente partie de tirs improvisée ? Parce que je pensais jusqu'à très récemment que je pouvais m’en foutre royalement (sans doute une des rares fois ou j’utilise un mot cru dans ce blog) de ce que faisaient les autres autour de moi et vivre ma vie comme je l’entendais , cad en courrant dans tous les sens sans la moindre cohérence .
 
… C’était jusqu'à ce que je me rappelle que plus que de devoir épouser une femme qui cherchera la meilleure manière d’obtenir un divorce a mes tords exclusifs , que de devoir me lever en pleine nuit pour emmener Nico junior aux urgences de l’hôpital Pompidou pour avoir une chance de sauver mes lames de rasoir toutes neuves (ça coûte cher ces saloperies) , que de cotiser pour une tombe pas trop moche du coté d’une plage d’Etretat , ce que je ne supporterais vraiment pas serait de me retrouver un beau jour seul plus de , disons en voyant largement , 48h .
 
J’ai une sainte horreur de la solitude , qui lorsqu’elle intervient -a mon grand dam- , me laisse seul avec mes angoisses et mes doutes , aussi nombreux que les revirements d’un politique sur l’ensemble de sa carrière .
Etant donné que la probabilité que je convertisse le monde a ma conception de vie dissolue soit aussi réduite que celle que j’embrasse dans les 10 prochaines années Heather Graham , je n’ai d’autre choix a moyen terme que de me convertir a un modèle que j’abhorre .
 
Diantre , je n’avais pas le sentiment de demander tant que ça , pourtant …
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12 mai 2006 5 12 /05 /mai /2006 01:04
Je le concède , j’ai un problème avec les copains de mes ex . Je me rassure en constatant que généralement , tout mec normalement constitué éprouve une violente envie de dézinguer la sombre raclure qui a osé passer après lui , mais j’avoue avoir lamentablement exacerbé cette manie idiote que de vouloir me comparer aux types qui sortent avec celles que j’ai aimé , ou pire , qui m’ont aimé .
 
Je dois bien reconnaître que ces dernières se comptent sur les doigts de la main d’un bûcheron s’étant particulièrement trompé de vocation professionnelle , au grand regret des quelques doigts ayant infortunément sautés sur un coup de hache malheureux …
 
(…)
 
J’ai rencontré le nouveau copain de Mélanie K , celle dont je m’en voudrais a vie de ne pas avoir su justement interpréter ses propos quand elle m’avait dit « sort la » , a l’Aposia . Enfin pour être exact , c’est plutôt Mélanie qui m’a repéré , ce qui en soit n’était pas difficile étant donné que j’étais la seule andouille a arborer fièrement un col roulé en pleine boite de nuit surchauffée …
 
La présentation de Nico a Nico fut brève , l’échange de salutations courtoises masquant une hostilité difficilement voilée …
 
Quelques temps plus tard , j’apprenais les velléités du Nico ayant appris ma passion pour le Karting de me défier sur mon circuit de prédilection . S’ensuivait une semaine de roulements de mécaniques (sans doute l’origine de l’expression) , ou pendant que je m’assurais auprès de Mélanie qu’elle ne m’en veuille pas si j’humilie son copain en lui prenant plus de 3 tours , lui prévoyait les trajectoires par lesquelles il s’amuserait a me doubler plusieurs fois …
 
C’est un fait que nous autres les Nico nous nous valons dans la fanfaronnade … la course aboutit sur un parfait match nul .
 
(…)
 
Jeudi .
 
Je devais retrouver Nico , que je n’avais pas vu depuis un an , Mélanie étant partie depuis partie étudier -ou bronzer , au choix- sous d’autres cieux . Nous avions décidé de retourner faire un peu de karting , voir ou nous en étions a nos niveaux réciproques . Et bien que cela ne soit pas avoué , nous avions mal supporté l’un et l’autre de ne pas arriver a nous départager 2 ans auparavant .
 
Le Nico est une espèce de male fier et ombrageux . Surtout ombrageux .
 
Je l’appelais pour lui demander de quelle couleur , déjà , était sa 206 . Il me répondit par une de ses phrases qui provoquent un étouffement passager ainsi qu’une naissance de mal être profond , sinon des envies d’adhérer a la ligue communiste révolutionnaire . « La 206 ? Ah non , je l’ai revendue , maintenant je roule en Porsche » .
 
Le match retour était disons plutôt mal engagé .
 
Arrivé sur la piste , je sentais dans l’hésitation du Nico devant les tarifs démentiels affichés , prêts a faire hésiter le premier Bill Gates venu , que j’avais la possibilité de reprendre l’ascendant psychologique .
« VRAIMENT ? Tu préfères vraiment ne faire que 2 sessions sachant que la 3eme est moins chère (sous entendu : tu frimes en Porsche mais tu veux pas aligner 10€ de plus ?) » .
 
Ma banque n’aurait jamais du m’informer de mon droit a un découvert de 800€ …
 
Je concède qu’il avait plus d’essence que moi , mais je n’ai pu m’empêcher de lui tourner autour , juste parce que je savais que ca devait effroyablement le vexer .
 
Et j’ai du me retenir pour ne pas exploser de rire lorsque après m’avoir affirmé que Mélanie avait fait une excellente affaire en lui rachetant son ancienne voiture , cette dernière furibarde lui explosa l’oreille au téléphone , la 206 refusant méchamment de démarrer …

Je ne roule pas en Porsche , certes .
Mais quand même , Nico Poirier 2 , Nico Porsche 1 .
 
Ah , mais .
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8 mai 2006 1 08 /05 /mai /2006 01:03
N’étant pas particulièrement rassuré sur mes prétendues qualités de juriste (sans doute le souvenir désagréable de nombreux chargés de td me demandant « pensez vous vraiment être fait pour le droit , Mr Poirier ? ») , il m’arrive de me reposer souvent la question « ais je validé ma première année » ? Certes , c’est une question qui se mêle aux innombrables qui se bousculent toutes les 30 secondes dans ma tête , comme « ais je éteins la plaque électrique avant de partir de chez moi » , ou « est il normal que je perde des cheveux » , ou « Comment vais-je faire pour devenir Président de la République » , etc …
 
J’omets volontairement de citer la question qui me revient le plus fréquemment en tête .
 
J’ai entamé des ma première année cette joyeuse habitude de me retrouver a la session de Septembre , non pas que je trouve particulièrement agréable l’ambiance chaleureuse qui y règne -pour ceux qui ne connaissent pas , c’est un mélange d’assemblée générale des actionnaires d’Eurotunnel après une chute plus brutale que d’ordinaire du cours de l’action , et de ce qu’a du être la réunion d’état major Français après la découverte de la certes étonnante stratégie Allemande dite « Blitzkrieg »- mais que je considère de façon assez préjudicielle pour mes regrettées vacances les premières cessions comme autant d’entraînements somme toute peu passionnants …
 
De toute façon , ce n’est pas si désagréable de bronzer le 15 Septembre sur une plage .
 
(…)
 
J’avais déjà posé la dizaine de stylos nécessaires pour me faire oublier cette inoubliable session ou l’unique que j’avais ramené avait rendu l’âme au dernier « r » de l’expression « pour commencer » quand mon téléphone sonnait .
 
« Nico ? C’est … c’est Caroline … je me sens pas bien du tout , la .
- Caro ? Mais ou es tu ?
- Je suis place du Capitole , je me suis effondrée d’un coup et je ne tiens pas debout .
- Ok , ne bouge pas , j’arrive » .
 
Ce n’est qu’au moment ou j’ai raccroché que je me suis rappelé mon certes accessoire mais néanmoins impératif de présence a mon exam …
 
Après avoir brièvement briefé les examinateurs sur ma source d’embêtements de dernière minute (« J’ai une amie en pleine crise d’hypoglycémie a 10 minutes d’ici , j’y fonce . Ah , au fait , j’ai combien de temps pour revenir ? 
- l’épreuve commence , Monsieur . - Ok , a tout a l’heure ! ») , je courrais comme un dératé jusqu'au Capitole ou je trouvais la Caro plus pale qu’une de mes plus mauvaises copies scolaire .
 
Elle était , très , très , très , très blanche . Caroline .
 
La ramener a la fac -ou elle devait aussi théoriquement passer la même épreuve que moi- fut épique . Par un temps a faire regretter les plages les plus froides de la Baltique , je l’ai porté comme j’ai pu , travail compliqué par le fait que j’ai perdu quelques secondes a hurler après m’être déboîté l’épaule …
 
Sans doute une des seules fois de ma vie ou j’ai ardemment regretté de ne pas être devant une copie .
 
(…)
 
Après avoir laissé Caro aux bonnes mains de l’infirmière de la Fac -certes plus habituée a gérer les dépressions nerveuses , il est vrai- , je fonçais vers mon amphi et arrivais plus dégoulinant de sueur qu’un métallurgiste faisant des heures sup au fourneaux , et l'épaule … disons douloureuse , pour faire court .
J'ai entendu parler d'un concept pour passer dans des conditions idéales une épreuve , un truc nommé la sérénité . Jamais appliqué a ce jour ...

J’en profitais pour inscrire a l’épreuve Caro avec sa carte d’étudiant , que j’eus une grande difficulté a décoller de mes mains moites .
 
Ok , j’ai un faible pour les voyantes exagérations …
 
Quelques minutes plus tard , Caroline arrivait . Alors que j’en étais encore a chercher une formule qui remplacerait agréablement « pour commencer » (je suis peut-être superstitieux , réflexions faites) , j’entendais Bastier , le maître de conférence de la matière que je (re)passais , demander « quel est le jeune homme qui a la carte d’étudiant de cette demoiselle » ?
 

Je suis certain qu’en récupérant la carte , il jetait un coup d’œil a ma copie . C’est simple , mon instinct déclenche toujours un frisson de terreur me remontant le dos dans ce cas , mon pire cauchemar qui arrive a me faire tomber de mon lit (ma voisine se plaint souvent de ce « Boum » aussi retentissant que noctambule . Surtout noctambule) étant qu’un jour une de mes copies soit lue a haute voix en amphi devant une assemblée hilare …
 
Les 2 notes que m’a attribué le vénérable Bastier cette année la ont compensé au quart de point prêt matières , semestres et année , ce qui du coup me fait douter de l’objectivité de ces notes …
 
Je garde depuis , systématiquement , mon téléphone allumé pendant les épreuves …
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7 mai 2006 7 07 /05 /mai /2006 01:02
J’ai toujours eu un faible pour les bigorneaux , qui étaient ma consolation d’avoir été réveillé un dimanche matin par un violent et insupportable George Harrison passé sadiquement par mon père a un volume défiant toute concurrence .
 
Comprenons nous bien : Harrison n’a pas chanté que d’insupportables airs aussi harmonieux qu’une batterie de casseroles tombant sur un carrelage mal accordé , mais être réveillé en sursaut par ses vocalises disgracieuses n’est pas un sort que je souhaiterais a Saddam , Kim Jong Il , voir éventuellement les copains de mes ex .
 
J’ai bien dit éventuellement .
 
Mes parents désespérant de ne pas me voir aussi souvent chez eux que l’on ne voit d’espaces d’immaculés sur ma pauvre moquette , ils réussirent a m’attirer un dimanche midi chez eux sur la promesse hypothétique de bigorneaux , ruse aussi déloyale qu’appétissante .
 
J’ai au moins eu le loisir de me réveiller sur ma musique a moi , la vie est faite de petites victoires …
 
(…)
 
A l’époque des faits , mon portefeuille hurlait plus de douleur que d’accoutumée , les vacances d’été venant de s’achever et les premières assassines factures liées au coût de mon appartement tombant aussi durement dans ma boite aux lettres que le World Trade Center après le passage malheureux d’un avion égaré .
 
C’est de cette période que date ma phobie des boites aux lettres …
 
Contraint a réduire drastiquement mes dépenses , je me devais de rivaliser d’imagination en recettes de coquillettes , a ne plus commander que des demi au lieu de pintes et a me coller des patchs au lieu de fumer des cigarettes .
D’y repenser , un frisson me parcourre .
 
Cette diète budgétaire me poussa également a patienter plus que de raison pour prendre une mutuelle , ce qui en soit ne m’apparaissait pas comme la pire des mesures , a comparer de l’obligation de ne boire que des demi .
 
(…)
 
J’en étais encore a jeter un coup d’œil affamé sur les bigorneaux responsables de l’écourtement de ma matinée de sommeil , quand je m’apercevais qu’il me manquait cruellement une aiguille pour pouvoir faire subir un sort a ces mollusques invertébrés (je suis fan du Capitaine Haddock) .

Après un vif détour par la boite a couture de ma pauvre maman et donc après avoir mis sans dessus dessous la chambre de mes parents pour retrouver la dite boite , je mettais a exécution mes menaces mollusquicides .
 
… « Gloups » .
 
Une improbable malchance et un bigorneaux a la consistance sans doute trop caoutchouteuse ont voulu que l’aiguille reste figée dans le bigorneau au moment ou je l’avalais sans doute trop goulûment , trop heureux de mettre fin a mon régime coquillettes …
 
J’ai passé 10 minutes le nez collé au sol a fouiller chaque millimètre carré du salon a la recherche de l’aiguille , espérant qu’une illusion d’optique m’ait fait perdre de vue la chute au sol de la cause de mon désarroi en lieu et place d’une chute dans mon estomac qui n’en demandait pas tant .
 
J’ai stoppé les recherches lorsque ce dernier a commencé a me piquer plus que la fois ou j’ai mangé un piment rouge aussi inconsciemment que douloureusement …
 
(…)
 
J’ai passé quelques jours , que je vis défiler en heures , a sentir cette fichue aiguille faire la visite du proprio , angoissé et inquiet mais refusant les propositions de mes parents de m’amener faire un contrôle a Rangueil , préférant prendre le risque d’une digestion difficile a avouer que j’avais dans un but d’économie peu louable préféré économiser sur le budget mutuelle …
 
Harrison n’était pas si indigeste , réflexions faites .
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4 mai 2006 4 04 /05 /mai /2006 01:01
J’ai réussi dimanche soir et dans l’idée de palier a quelques récentes déficiences de ma pauvre mémoire rudement mise a l’épreuve par quelques épiques soirées , a m’envoyer un mail non pas pour me donner l’impression que l’on m’écrit comme l’ont sous entendues quelques mauvaises langues , mais pour me noter en pense bête les 3 urgences que j’avais a régler depuis quelques semaines déjà (je ne vous dit pas le temps que prennent les non urgences) ...
 
Je cite mon mail :
- Aller chercher le cadenas de mon défunt vélo . Je dois bien concéder que l’escalade de l’Ensica lui a été fatale , 2 roues voilées étant venues parachever sa longue agonie entamée des son irréfléchi achat (80€ pour un vélo neuf n’avait pas paru suspect a mon portefeuille défaillant) . Mais le cadenas peut toujours servir a la vaine protection de celui que m’a donné mon père en remplacement de ma regrettée ruine …
- Faire un détour par la poste pour savoir si le recommandé AR qui m’y attend depuis 2 semaines est un message d’insulte de mon ancien employeur , de son avocate , des Prud’hommes de Carcassonne ou des 3 a la fois .
- Passer a ma banque déposer un chèque aux ¾ décomposés a force d’avoir jauni dans mon portefeuille , et y récupérer ma nouvelle CB puisque j’ai perdu ma dernière qui datait de Février (la précédente m’ayant également fait une durée remarquablement réduite , démagnétisée a force de "rangements" a l’arrache dans mes jeans) .
 
La théorie a de magique qu’elle apparaît toujours pure et parfaite . Restent les faits …
 
(…)
 
Ayant laissé bien évidemment passé la journée de lundi sans vaquer a mes obligations , c’est mardi que j’ai réussi a me décider a enfourcher mon (nouveau) vélo pour me lancer a l’ascension non pas de la clôture de l’Ensica (médisants !) mais de la cote de Jolimont .
 
Aussi loin que je me souvienne , la dernière fois que j’avais vu autant de vent , c’était en Ciao sur la route de Blagnac , pendant la tempête de fin 1999 …
 
« Bon dieu , c’est pas vrai , j’ai fait cette cote une demi centaine de fois l’été dernier , il n’y a aucune raison que je ne puisse la refaire ! Quoi , j’aurais trop fumé ? Vieilli ? Non Nico , tu feras cette côte jusqu’au bout . »
 
… J’ai quand même passé 10 minutes a agoniser une fois arrivé en haut , me demandant si je pourrais trouver un cœur d’occasion au discount du coin …
 
Je sais que je manque d’originalité , mais j’avoue que j’ai cherché un nouveau moyen de mettre fin a mon effroyable existence quand je me suis rendu compte arrivé a mon défunt vélo que j’avais oublié la clé du cadenas …
 
(…)
 
Nullement découragé , je prenais la direction de la poste , encouragé par le fait que je m’y prenais assez tôt pour éviter les infernales et affolantes files d’attentes des heures de pointe .
 
C’était oublier qu’un nombre incommensurablement décadent de vieux semblent pratiquer avec un art subtil un petit jeu qui se nommerait « pourquoi croupir dans ma maison de retraite quand je pourrais bloquer avec mes petits ridés de camarades toutes les files d’attente d’une obscure poste pour y rendre dingue un jeune étudiant il est vrai un peu nerveux ? » .
 
Après avoir passé un long moment de solitude a regretter d’avoir embarqué mon lecteur mp3 sans pile et a prier pour une canicule précoce , arrive mon tour . Après tout , 45 minutes d’attente , ce n’était pas si cher payé .
 
Enfin ça ne l’aurais pas été si je n’avais oublié ma carte d’identité , « indispensable » , dixit le misérable fonctionnaire qui ne saura jamais a quel point il n’est pas passé loin de faire corps avec son agrafeuse traînant a portée de mes mains crispées et hélas hésitantes …
 
Je passe volontairement sous silence le passage de la banque , j’aurais peur d’être trop prévisible a dire qu’ayant oublié ma carte d’identité , j’avais oublié le portefeuille censé la contenir et donc par conséquent le chèque qui aura encore la possibilité de jaunir quelques heures de plus …
 
(…)
 
Mercredi .
 
Je me suis réveillé avec la volonté de tout détruire , ou plutôt de pallier a mes notables insuffisances de la veille .
 
Bien que n’ayant réussi a parvenir au sommet de Jolimont sans me poser la question si un hôpital accepterait mes organes en cas de décès prématuré , j’arrivais clés en mains jusqu'à la ruine qui fut mon vélo .
 
J’ai passé quelques minutes , après l’avoir détaché , a le regarder un pincement au cœur , comme s’il me hurlait «salop ! Après tout ce que j’ai fait pour toi , tu m’abandonnes lâchement !» . J’ai commencé a lui tourner le dos , les jambes flageolantes , puis a me retourner , prêt a l’embarquer contre vents et marée et lui offrir une retraite dorée dans ma cour .
 
Se profila alors dans ma tête ce que donnerait la descente de Jolimont , le cul non pas entre 2 chaises mais entre 2 vélos , des bourrasques d’enfer dans le dos et des roues voilées traîtres prêtes a m’offrir une mort aussi violente que pathétique . Pensant que j’allais rendre dingue le policier qui chercherait la trace d’un deuxième cycliste a coté de ma dépouille , j’ai préféré lui faciliter le travail et sans un dernier regard , abandonner la chose …
 
Je récupérais et déposais dare-dare recommandé AR et chèque , nonobstant toute volonté revancharde envers les employés responsables de mes affres de la veille .
 
Et la , devant l’absence de toute difficulté notoire , j’en déduisais que j’étais dans une de ces journées ou j’avais une chance d’être moins ridiculement inefficace que dans ma routine plus cauchemardesque .
 
J’empoignais mon téléphone , qui en quelques minutes a plus chauffé que le type qui a 8h15 le 6 Aout 1945 a dit «c’est quoi cet objet qui tombe , la haut ?» (c’était a Hiroshima , j’allais oublier de le préciser) :
- Appel a Orange , résolution vieille de quelques mois , pour mettre fin a la razzia que ces rascals opèrent chaque mois sur mon pauvre compte .
- Appel a l’organisme qui m’a prêté de quoi régler ma déjà regrettée caution (ça coûte combien une moquette a refaire ?) pour anticiper le remboursement de ma dette .
- Appel a Club-internet , pour exiger avec succès 3 mois gratuits de forfait , un nouveau  modem , une connexion plus rapide , la suppression totale et définitive de tout rapport sous quelque forme que se soit avec France Telecom et soyons fou la télévision numérique .
 
J’étais tellement bien lancé que je me voyais bien négocier la paix au Moyen Orient , le retour a la TIPP , l’anticipation de présidentielles ou encore le rachat de Microsoft , par exemples fortuits …
 
Ces quelques moments de rare efficacité ne justifient en rien que je sois un boulet les 364 autres jours de l’année , mais dieu qu’ils font du bien au moral …
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1 mai 2006 1 01 /05 /mai /2006 00:59

Collège Pierre de Fermat , 1995 .
 
Je n’avais toujours pas compris du haut de mes 12 ans que ma mièvrerie risquait de me porter un préjudice aussi éclatant qu’une victoire de chef d’état Africain ayant au préalable de l’élection fait tâter la vase d’un profond fleuve local a ses sympathiques mais ô combien encombrants opposants …
 
Tout cela pour dire que j’avais quelques années de retard mental sur mes petits camarades . Déjà …
 
Pour rajouter a mon navrant manque de maturité , mon collège avait jugé utile de faire l’expérience l’année précédente d’une classe uniquement masculine (le directeur devait probablement être nostalgique de son bon vieux temps , une raison de plus pour moi de haïr les vieux) , qui aurait pu avoir une touche féminine grâce a une erreur de l’administration si « l’erreur » n’avait pris ses jambes a son coup des la 1ère heure de classe .
 
Il m’arrive aujourd’hui de rêver d’avoir été une « erreur » dans une classe uniquement féminine .
 
Bien qu’effroyablement peu préparé donc a fréquenter a nouveau le sexe opposé , je tombais rapidement sous le charme de Marjorie , ce qui en cette tendre et lointaine époque signifiait que j’envisageais au mieux de lui faire un bisou sur la joue , en priant de pas me faire traiter de vicieux congénital pour cet acte on ne peut plus osé .
 
Bien qu’ayant viré au rouge plus qu’un alcoolique mal repenti pour se faire , je lui avais proposé de se joindre a moi dans la rédaction de mon journal , ce qu’elle acceptait avec un enthousiasme tel que je me permis de réviser mon objectif et envisageais carrément de l’embrasser sur le front .
 
Le Nico se dévergondait plus vite qu’un fonctionnaire enfilant ses pantoufles devant le maillon faible …
 
Nous prenions l’habitude de manger ensemble le mardi midi –jour de rédaction- , j’avais le chic pour nous dégotter de charmants coins qui la ravissaient . Et puis après tout , pour nous a l’époque , manger en terrasse de Mc Donald , c’était l’aventure …
 
Hélas , mon meilleur ami de l’époque , Benoît, me saborda avec autant d’efficacité qu’un ministre candidat au sein d’un gouvernement bicéphale …
 
Bon dieu . Je me souviendrais toujours de ce sentiment d’injustice que j’ai éprouvé en voyant Marjorie me faire des signes marquant un tantinet soit peu sa légère contrariété (elle menaçait de me trancher la gorge , pour résumer) après que Benoît ait fait circuler un papier en Cour de Technologie de l’insoutenable Mme Ribes sur lequel était marqué « Nicolas veut coucher avec Marjorie » …
 
Le plus drôle reste que j'ignorais sombrement ce que pouvait vouloir dire ces quelques mots , c'était me preter plus de maturité que je n'en avais effectivement ...
 
J’ai pris la seule et unique claque de toute ma vie de la part d’une fille a la sortie de ce cour , pleurant de quoi remplir l’Océan Pacifique si besoin était …
 
Que de chemin parcouru depuis …

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30 avril 2006 7 30 /04 /avril /2006 00:58
J’ai en ce moment une théorie qui me trotte inlassablement en tête , une sorte d’idée fixe qui me torture avec au moins autant de succès qu’un GI américain désœuvré affecté a la surveillance d’une prison Irakienne .

Une manière comme une autre de dire que cette foutue théorie m’angoisse outrageusement .

Je suis toujours parti du principe que j’allais passer mes tendres et innocentes jeunes années a connaître un maximum de copines , considérant que pour être sur qu’une fille soit « la bonne » , il me faille avoir connu un nombre assez retentissant d’échecs sans noms pour en avoir une certitude inébranlable .

Pour l’instant , mon plan de route reste incontestablement respecté a la perfection sur le point « échecs sans noms » . Le point « trouver la bonne » reste beaucoup plus hautement discutable .

Le problème est que cette idyllique philosophie me conviendrait a la perfection si je n’avais du pour d’obscures raisons me rendre compte que pour jouer a ce jeu , il ne faut pas être trop seul . J’ai ainsi depuis quelques jours (bon , ok , quelques semaines) nourris l’image d’une partie de chaise musicale ou je verrais tout le monde s’asseoir au fur et a mesure , et moi de continuer a courir comme un dératé , ou un crétin , au choix .

Oui , ca me perturbe d’entendre parler de mariage ou marmots autour de moi . Mat , tu n’es qu’un traître …
 
(…)
 
Jeudi Soir .

J’en étais encore a me jurer que cette fois j’arrêtais définitivement de boire , qu’il m’allait falloir trouver au fond de moi même une force de persuasion hors du commun pour convaincre Cécilia que je ne pensais pas vraiment ce que j’avais dit la veille , cad que son mec est un « plouc sans culture , sans cervelle et dont la connerie n’a d’égale que le manque d’intérêt suintant de lui » , je cite et sic , et que les traces de marqueur que j’avais un petit peu partout dans le dos disparaîtraient probablement avant que j’ai fait couler en douche de quoi faire pâlir d’envie les Niagara Falls .

… C’est sans doute pour ca que je n’aime pas trop réfléchir , je ne passe ce type de moment qu’a broyer du noir en pensant aux moments ou justement j’ai agi un peu trop instinctivement …

Toutes ces sombres réflexions m’amenaient a penser que je devais passer la soirée seul chez moi , après tout une petite soirée de pause ne me ferait pas de m… tiens ? Un message de Manon ? Ca-te-ten-te un-pot av-ant-21h ?

Ben tiens . Evidement oui , cette question …

(…)
Bar « La Maison » .
 
Mat a tenté de résumer en faisant court mes pitreries de la veille , mais 45 minutes ne pouvaient qu’êtres difficilement suffisantes pour mentionner le fait que :

- par sadisme pur , j’avais attribué un plein verre a Tom de rhum pur bien qu’il ait régurgité le précédent en moins de temps qu’il n’en faut a un Douste-Blazy pour confondre le Népal et le napalm ;
- j’avais pris en représailles un tir groupé de verres de rhum pur qui avaient réussi a m’assommer plus qu’une matraque de CRS fan de Chuck Morris ;
- je m’etais réveillé comme de juste avec la marque de l’infamie , c’est a dire des traces de feutre indélébile partout dans le dos , et un peu dans le coup , aussi (je songe a lancer une nouvelle mode) ;
- j’avais alors entamé un strip-tease qui aurait fait passer l’équipe de Full Monty pour d’authentiques professionnels chevronnés , sous les yeux d’une Cécilia édifiée et dont je me suis demandé plusieurs jours si elle me rappellerait
- pour me venger d’un coup de feutre assassin de Thomas , je lui avait pouillé son Serge Blanco , ce qui eut pour conséquence immédiate de voir mon short partir en fumée en raison d’un déclenchement d’incendie criminel et vengeur …
- que j’avais joué au billard d’une manière assez personnelle , la touche Nicolienne consistant a avoir le jean glissant de façon régulièrement effrénée ;
- que sur le chemin du retour , j’avais donné bien malgré moi une interprétation assez intéressante au fait que l’on nomme la place a droite du conducteur « la place du mort » .
 
Dans le fond et pour bien faire , il faudrait que les Black out touchent aussi les témoins de votre ivrognerie manifeste …
 
(…)
 
Après que Mat et Manon soient partis , j’ai éprouvé bizarrement le besoin de ne pas rentrer de suite chez moi , ayant peur qu’un moment de solitude fut il bref ne m’amène a faire l’amère constat de mon inutilité et décadence , et m’entraîne a un acte qui puisse au delà de son aspect définitif avoir de conséquences aussi sombre que les plages du pays basque après le passage de l’Erika …
 
Pas toujours facile a assumer les lendemain de cuite …
 
Aussi sommes nous restés pour un second verre , moi et mon voisin qui lui non plus ne semblait être pressé de rentrer chez lui , et qui en étant presque au même niveau que moi en termes d’insuccès sans équivoques féminins , est des lors le pote idéal pour cafarder sur un présent par forcément toujours réjouissant .
 
Alors que nous réfléchissions fort constructivement sur la manière la plus habile de se viander avec une fille , je considérais alors 3 filles qui faute de place avait pris place debout au bar .
 
Histoire de faire oublier le récit de mon Waterloo de la veille , je décidais de remonter ma cote en les invitant a s’asseoir a notre table . J’ai pour ce faire une formule infaillible qui évite de prendre un sombre râteau qui laisserait goguenard l’assistance voisine : « Bonsoir ! J’ai vu que vous étiez debout et il se trouve que nous sommes 2 a une table pour 5 . Nous allons de toute façon pas tarder a partir donc pourquoi ne pas venir s’asseoir a notre table ? »
 
Elles se sont installées .
 
Après quelques minutes de discussion , Flo me demande discrètement ce que je compte faire avec nos 3 invitées .
Et la , le Nico qui a sobrement -pour une fois- jugé la situation dépeint le tableau : «elles sont trois , mais il n’y en a qu’une qui est franchement intéressante , et celle la ne nous répondant que poliment quand nous lui parlons , tu peux être sur que nous ne l’intéressons pas du tout , d’ailleurs elle doit avoir un copain . Les 2 autres sont intéressées , mais … franchement , sans façon» .

Quelques minutes -ou secondes- après , « l’intéressante » recevait un appel de son copain …
 
Le problème avec la théorie des chaises musicales , c’est que comme l’aurait dit Orwell , toutes les chaises sont égales mais certaines sont plus égales que d’autres …
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27 avril 2006 4 27 /04 /avril /2006 00:57
J’ai toujours eu une vocation de meneur , étant a l’origine dès la seconde de nombreuses après-midi cinéma ayant émaillé l’année et qui ont cimenté mon groupe d’amis , bien que je le concède Mariane n’ait pas survécu a la certes difficilement soutenable séance « le dentiste ».

Personne ne peut m’en vouloir d’avoir fermé les portes a clés pour éviter qu’elle ne s’échappe , je savais qu’elle risquait d’appréhender ce type de film puisque devant ce faire opérer des dents de sagesse le lendemain …
 
Ma vocation a rencontré une petite contrariété lorsque Thomas est rentré dans « le groupe » , l’année suivante .
 
Un film a fait une brève apparition il y’a quelques temps de cela dans lequel Villeret était « l’antidote » , le type qui permettait a une autre de ne plus bafouiller , dire de bêtises et agir inconsidérément .
Thomas est l’inverse pour moi .
 
J’ai en tête l’image du héros des dieux sont tombés sur la tête , les connaisseurs sauront apprécier l’idée que je me fais de l’effroyable caricature que je suis en présence de Thomas (et en règle générale aussi , accessoirement) .
 
Je me souviendrais toujours de cette petite envie de me pendre discrètement lorsque après m’être senti effroyablement humilié quand Thomas m’avait dit « Nico , tu es un boulet , fais gaffe en ouvrant la portière » , j’avais effectivement dans un geste rageur censé marqué ma contrariété ouvert la dite portière un brin brusquement , enfin suffisamment pour teindre de la couleur de sa voiture le mur de granit voisin , a moins que ce ne soit l’inverse .
 
Après être sorti avec mon fantasme de seconde , Thomas a fait une sortie discrète du groupe , ayant intégré une école aussi militaire que prolifique en soirées d’ivrognes …
 
(…)
 
Mardi soir .
 
Je pensais avoir esquivé avec un réel succès toute probabilité de devoir me rendre a la soirée de Thomas , qui ne pouvait selon toute éventualité bien mesurée que mal finir pour ma pomme .
Accepter de me faire détrousser comme un pigeon par Alexandra au Poker m’apparaissait a coté comme un plan de soirée idyllique , au bas mot .
 
Benoît n’a rien trouvé de mieux que convier Thomas a se joindre a la partie de Poker .
 
Je jure sur ma vie que j’aime bien ce type , mais j’ai passé une soirée entière a serrer les dents , quand après m’avoir plié au bout d’un nombre effroyablement réduit de tours , déjouant au passage les lois de la probabilité en abattant une paire de deux se mariant avec bonheur avec le deux déjà présent sur le tapis -faisant de ce fait terriblement ombrage a ma pourtant jolie paire de 8 servie d’une main- , j’ai du écouter toute la soirée sans broncher plus qu’une mule particulièrement docile Alexandra s’extasier devant le Tom sur des « toi , tu en as » , « lui , c’est un bon joueur » , etc et autres amabilités .
 
Ces derniers jours sont particulièrement éprouvant pour mes nerfs terriblement mis a l’épreuve …
 
(…)
 
Après cette débâcle quasi aussi désastreuse qu’une dissolution manquée , je me retrouvais embarqué pour la soirée chez Tom que je pensais quelques regrettées heures plus tôt avoir esquivé avec succès .
 
Je me suis fait comme de juste massacrer a la tranchette , un jeu dont nous avons malheureusement fait une regrettable habitude , consistant a boire chaque fois qu’un idiot plus habile a mis une pièce dans un verre , n’étant pas bien évidement personnellement a proprement parler quelqu’un de particulièrement habile .
 
Alors que j’étais gentiment aussi imbibé qu’une éponge oubliée sur une plage après un ras de marrée typé Asiatique , j’ai décidé de m’en aller , bien que Ben ne semble selon toute évidence pas disposé a me suivre .
 
C’est arrivé en bas de l’immeuble que j’ai compris que les choses risquaient de ne pas êtres aussi simple que je ne l’avais au préalable et naïvement envisagé …
 
Je suis tombé nez a nez avec une barrière particulièrement décourageante , assez en tout cas pour me faire passer pour un nain n’ayant pas fini sa croissance .
Disons 2m73,5 , soit un mètre de plus que moi , et mon vélo , accessoirement …
 
A ce moment la , me sont revenues en tête toutes les brimades , remarques gentiment méchantes mais hautement vexatoires du Tom , et j’ai commencé a frissonner en pensant a celles dont j’allais être gratifié si j’entamais une piteuse retraite .

Aussi ais-je agis le plus logiquement du monde : j’ai entrepris d’escalader la barrière , mon vélo sous le bras …
Je vous l’accorde : ma logique n’est pas toujours raisonnable . Et cohérente , aussi …
 
Commence alors l’aventure d’un Nico perché a 2m de haut , qui après avoir réussi a hisser son vélo a une hauteur somme toute assez décourageante pour une personne douée de raison , se retrouve attaché a , dans l’ordre : une grille , un câble de frein de vélo bien évidemment complètement enroulé a une pointe , et a un baladeur mp3 faisant certes beaucoup de bruit mais étant beaucoup moins coopératif pour se détacher de mon vélo …
 
J’ai vu le moment ou j’allais laisser accroché mon vélo en haut et changer d’identité , de ville et de vie , pour faire court .
 
Bien que je n’ai retenu cette hypothèse au souvenir de l’heure de gloire que m’avait fourni mon vélo sur la route de Bayonne , il me faudra peut être reconsidérer l’option changer de ville , Thomas m’ayant promis de faire ma légende a son école .
 
Le sobriquet de « l’alpiniste » a été retenu me semble t’il .
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